Acheter une voiture d’occasion sur Amazon via Hertz : le déclic qui bouscule la seconde main auto

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Acheter une voiture d’occasion en ligne, finaliser le financement puis la récupérer en point de vente… sans passer par la concession traditionnelle ? C’est exactement ce que propose désormais Hertz via Amazon Autos. Le service démarre aux États‑Unis autour de quatre zones : Dallas, Houston, Los Angeles et Seattle. Une extension est prévue vers les 45 sites Hertz Car Sales.

C’est une étape de plus pour Amazon Autos, lancé fin 2024, et un pari stratégique pour Hertz qui veut accélérer la rotation de sa flotte.

Résultat : un tunnel d’achat simplifié, des véhicules certifiés, et un signal fort envoyé à tout le marché de l’occasion. 

 

Hertz x Amazon : Comment ça marche, concrètement ?

Les clients parcourent l’inventaire Hertz directement sur Amazon Autos, voient les véhicules disponibles dans un rayon d’environ 75 miles autour d’eux, financent et finalisent l’achat en ligne, puis récupèrent la voiture dans un site Hertz Car Sales participant (délai annoncé : jusqu’à trois jours selon les marchés). 

Côté produit, Hertz met en avant des prix “no‑haggle” (non négociables), souvent en‑dessous des repères Kelley Blue Book, la certification “Hertz Certified” (115 points), une garantie limitée 12 mois/12 000 miles, l’assistance 24 h/24 et un droit de retour 7 jours/250 miles. Autant d’éléments pensés pour réduire la friction d’un achat à fort engagement… et rapprocher l’auto d’occasion des standards du e‑commerce. 

 

Pourquoi c’est un tournant pour l’achat d’occasion

Jusqu’ici, acheter une voiture d’occasion impliquait essai, négociation et paperasse en concession. Ici, le parcours s’aligne sur les codes d’Amazon : recherche, comparaison, fiche détaillée (historique, état, inspection), puis paiement et retrait. Ce modèle omnicanal répond à une attente : la simplicité, sans sacrifier la transparence (rapports d’historique/état, inspection) ni la confiance (garantie, retour, assistance). 

Autre point à noter : Amazon Autos ne part pas de zéro. La place de marché a été lancée fin 2024, d’abord avec Hyundai pour le neuf et le CPO, et opère déjà dans plus de 130 villes américaines. L’accord avec Hertz en fait le premier partenaire “flotte” d’Amazon Autos sur l’occasion, avec un stock renouvelé en continu. 

 

Impact marché : nouveaux équilibres, mêmes exigences

L’annonce a fait bouger les lignes : Hertz a brièvement gagné ~6 % le jour de l’annonce avant de reculer le lendemain, signe d’un marché qui intègre rapidement l’information et s’interroge sur la trajectoire long terme. Les acteurs du digital auto (Carvana, CarGurus) ont également oscillé, tandis qu’ACV Auctions, partenaire technologique d’Amazon Autos, est vu comme l’un des potentiels bénéficiaires. En clair : nouvelle concurrence sur l’acquisition client et pression sur les marges dans la vente d’occasion en ligne. 

Et l’Europe ? À ce stade, aucun calendrier officiel n’est communiqué. Les médias spécialisés rappellent qu’aucune info n’a été donnée sur une arrivée européenne, même si le modèle pourrait y trouver un terrain fertile. 

 

Ce que cela change pour les pros de la voiture de seconde main

Pour Hertz, vendre en direct au particulier via Amazon crée plus de valeur que l’écoulement en gros (enchères, marchands) et accélère la rotation d’un stock massif, multi‑marques et récent. Pour Amazon, c’est une extension logique de l’expérience retail vers un produit plus complexe : l’auto. Les deux s’alignent sur un principe : industrialiser la seconde main à grande échelle. 

Cette dynamique est déjà observable sur d’autres verticaux couverts par Seconde Media. Dans le luxe, la montée en puissance est illustrée par Reflaunt, qui passe la revente luxe à l’échelle avec un modèle intégré aux marques — une lecture utile pour comprendre la logique “marketplace + opérateur” qui arrive dans l’auto. 👉 Reflaunt : la revente luxe passe à l’échelle. 

Côté outillage B2B, la tendance est la standardisation par solutions clés‑en‑main : intégrations e‑commerce, pricing, logistique, data. Le parallèle avec Hertz/Amazon est clair : une brique plug‑and‑play qui simplifie la mise en marché des stocks d’occasion. 👉 Solutions clés‑en‑main pour marques : la seconde main B2B entre dans une nouvelle ère. 

 

Notre analyse : une bascule “e‑commerce‑first”, avec des garde‑fous

  • Atout n°1 : la friction réduite. L’inventaire géolocalisé (rayon 75 miles), l’achat et le financement en ligne, plus un retrait local, répondent aux irritants majeurs du parcours traditionnel. 

  • Atout n°2 : la confiance packagée. Inspection 115 points, garantie 12 mois/12 000 miles, assistance 24/7 et retour 7 jours/250 miles constituent un “package de réassurance” lisible qui imite les codes des achats e‑commerce à panier élevé. 

  • Point de vigilance : l’essai et la subjectivité. Même avec rapports et photos HD, l’essai routier reste souvent un réflexe. À suivre : la capacité d’Amazon/Hertz à proposer des expériences hybrides (prise de RDV d’essai, vidéos détaillées, etc.).

  • Effet système : pression concurrentielle. Les marketplaces auto et les retailers physiques devront renforcer l’omnicanal, la qualité data (historiques, reconditionnement) et la promesse de service pour tenir la comparaison. 

 

Conclusion 

Le duo Hertz + Amazon Autos ne se contente pas de digitaliser un achat : il réécrit la grammaire de la seconde main auto, avec des standards de confiance et une logistique inspirés du retail. Si le test U.S. confirme ses promesses, acheter une voiture d’occasion sur Amazon Hertz pourrait devenir une évidence pour une partie des acheteurs. Reste à voir comment le modèle s’adaptera aux spécificités européennes.

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