Longtemps marginale, réservée à quelques initiés ou motivée par la contrainte économique, la consommation de seconde main s’affirme aujourd’hui comme une véritable tendance de fond. En 2025, elle devient un choix assumé, réfléchi, et porté par des motivations à la fois économiques, écologiques et éthiques.
Selon une étude OpinionWay pour Sofinco, 20 % des Français déclarent envisager d’acheter majoritairement d’occasion. Un chiffre révélateur d’un basculement progressif mais profond dans notre rapport à la propriété, à l’objet… et à la consommation elle-même.
Vers une nouvelle norme de consommation : la seconde main s’impose en 2025
Les chiffres d’une révolution silencieuse
Derrière cette transformation, plusieurs données clés dessinent les contours d’une nouvelle ère :
60 % des Français achètent régulièrement des produits d’occasion.
1 Français sur 5 prévoit de basculer majoritairement vers la seconde main dans les années à venir.
Cette dynamique est encore plus marquée chez les 18-34 ans, véritable moteur générationnel de ce changement.
Ces chiffres traduisent une prise de conscience croissante : la seconde main n’est plus seulement une alternative — c’est un choix de consommation à part entière.
Les secteurs en première ligne de la transition
Certains marchés ont déjà franchi un cap en matière de maturité :
Mode et accessoires : avec des acteurs comme Vinted ou Vestiaire Collective, le vêtement d’occasion est désormais mainstream.
High-tech reconditionné : propulsé par des plateformes comme Back Market ou Certideal, ce secteur concilie économie et fiabilité.
Mobilier et décoration : des marketplaces comme Leboncoin ou Selency permettent de meubler son intérieur sans acheter neuf.
Mais d’autres secteurs montent en puissance :
Jouets : porté par des initiatives comme Jeuchange.fr ou JOUGA, le jouet reconditionné gagne du terrain.
Livres, équipements de sport, puériculture : ces univers trouvent progressivement leur place dans l’écosystème de la circularité.
Ce qui freine encore l’adoption massive
Malgré l’essor de l’offre et l’évolution des mentalités, certains freins subsistent :
Fiabilité des produits : la crainte de défauts ou l’absence de garantie peut décourager certains acheteurs.
Temps de recherche : contrairement au neuf, il faut parfois chercher plus longtemps pour dénicher “la bonne pièce”.
Image sociale : offrir un cadeau ou acheter du luxe d’occasion reste encore un tabou dans certains milieux.
Mais ces freins tendent à s’estomper à mesure que la qualité de l’offre progresse et que les plateformes gagnent en professionnalisme.
Les leviers qui favorisent l’adoption
De nombreuses initiatives structurent désormais le secteur et facilitent le passage à la seconde main :
Certifications qualité et garanties proposées par les grandes plateformes.
Marketplaces spécialisées avec des produits vérifiés, nettoyés, parfois reconditionnés.
Offres circulaires lancées par les grandes enseignes : dépôt-vente, reprise en magasin, etc.
Modèles d’abonnement ou de leasing, notamment dans la mode ou le high-tech.
Ces dispositifs renforcent la confiance des consommateurs et permettent à la seconde main de toucher un public plus large, au-delà des “early adopters”.
Vers une consommation hybride : le modèle dominant de demain ?
Si la consommation exclusivement d’occasion séduit, une réalité s’impose : celle de la consommation hybride, plus réaliste et adaptée aux usages :
Seconde main pour les biens durables (habillement, mobilier, électronique, culture).
Neuf pour les biens à usage sanitaire, périssables ou très technologiques (alimentation, hygiène, innovation…).
Cette combinaison illustre une nouvelle approche de la consommation : plus consciente, plus raisonnée, plus alignée avec les valeurs de durabilité et d’utilité.
Une transition profonde qui redéfinit les pratiques
En 2025, consommer majoritairement en seconde main devient une réalité pour une part croissante de la population française. Ce choix est facilité par l’amélioration de l’offre, la montée des plateformes spécialisées et une volonté collective de réduire notre impact.
Ce n’est plus un marché de niche. C’est une révolution tranquille qui transforme nos habitudes et redessine les contours de la consommation responsable.
Si vous souhaitez en savoir plus sur cette étude de la consommation de seconde main, retrouvez nos deux autres articles sur le sujet :
💡 Pour aller plus loin dans l’exploration des grandes tendances de la seconde main, des acteurs engagés et des innovations en cours, rendez-vous sur Seconde Media.