Une nouvelle phase pour la tech circulaire française
Acteur bien connu du vintage en ligne, CrushON change de dimension. Fini la marketplace B2C de friperies pour particuliers : depuis fin avril 2025, la start-up française opère un pivot décisif vers un modèle 100 % B2B, au service des professionnels de la mode, du retail et de la logistique circulaire.
Son ambition ? Rendre la circularité accessible, sans friction, pour les marques et distributeurs qui souhaitent intégrer la seconde main à grande échelle, sans avoir à tout internaliser.
Une double solution pour les pros : CrushON Connect & Trading
Pour accompagner cette mutation, CrushON lance deux outils clés :
CrushON Connect
Une solution SaaS (logiciel en ligne) qui permet de :
connecter les marques à un réseau structuré de fournisseurs professionnels de seconde main,
ainsi que d’automatiser la gestion de leur offre (logistique, étiquetage, fiches produit, pilotage des performances et de l’impact).
CrushON Trading
Une plateforme d’achat-revente express et locale qui permet :
Accès à des centaines de lots pré-classés par style, qualité et saison.
Service logistique intégré pour faciliter les flux.
Redistribution maîtrisée, traçable et locale via le réseau de revendeurs professionnels CrushON
Un marché en recherche de solutions structurelles
L’accès à la seconde main reste, pour beaucoup d’acteurs du retail, fragmenté, artisanal et difficile à piloter. Les modèles de corners circulaires ou de réassort vintage peinent à passer à l’échelle faute d’infrastructures tech et logistiques solides.
C’est précisément ce que CrushON entend résoudre : proposer une solution opérationnelle, mesurable et industrialisable. En mettant la tech au service du re-commerce, la start-up veut rendre la seconde main pleinement compatible avec les exigences du retail moderne.
Des collaborations concrètes avec des grands noms du retail
CrushON n’en est pas à ses débuts. Son savoir-faire a déjà été testé dans plusieurs projets phares :
Galeries Lafayette et Westfield (Unibail-Rodamco) : via des corners et des boutiques en marque propre (Pre-loved by CrushON au Carrousel du Louvre ou le corner CrushON au Restore des Galeries Lafayette) offrant l’opportunité à des centaines de fournisseurs professionnels d’y distribuer leurs pièces.
Kiabi et Beebs : approvisionnement et distribution de +110 corners seconde main en France et en Belgique, grâce à l’outil CrushON Connect.
Au total, l’entreprise opère dans plus de 130 points de vente en France (en cumulé depuis 2020) avec des solutions clef en main.
Un impact environnemental déjà mesurable
En 2023, CrushON revendique plus de 324 tonnes de vêtements traités, soit l’équivalent de 3 042 tonnes de CO2-éq évitées. Une contribution qui montre que les outils digitaux peuvent jouer un rôle structurant dans la transition circulaire.
Et ce n’est qu’un début. L’objectif 2025 est clair : industrialiser la seconde main dans les enseignes classiques grâce à une interface unique entre offreurs et distributeurs.
Analyse : CrushON, catalyseur de la professionnalisation du re-commerce
Le passage de CrushON à un modèle B2B est emblématique d’un changement plus global : la fin de la seconde main artisanale comme unique référence.
Dans un contexte où les obligations légales (loi AGEC, REP textile) s’intensifient, les marques et enseignes cherchent à intégrer des solutions de réemploi clé en main à l’instar de Okaidi ou encore comme le propose Faume. CrushON se positionne comme un partenaire stratégique, plus qu’une marketplace.
CrushON se distingue par une proposition technologique solide et une approche logistique opérationnelle.
Conclusion : une tech française pour transformer la seconde main
Avec ce repositionnement 100 % B2B, CrushON devient l’une des rares plateformes européennes à structurer l’offre circulaire à destination des pros. Sa vision : faire de la seconde main une norme industrielle, connectée, pilotable et rentable.
Une ambition qui pourrait bien redéfinir les contours du re-commerce en Europe.
Pour suivre toutes les actualités des acteurs tech de la seconde main, abonnez-vous à Seconde Media.
