Le ticket‑restaurant vit une mue. Après des années de simple dématérialisation, une génération d’acteurs veut donner du sens à chaque repas. C’est le pari d’Ekip, un ticket‑restaurant écoresponsable pensé pour flécher la dépense vers des commerces vertueux et récompenser l’utilisateur à chaque achat responsable. À la clé : une expérience plus transparente pour les salariés comme pour les restaurateurs, et un modèle qui remet l’environnement et la solidarité au centre de l’assiette. D’après la presse régionale, Ekip est une jeune pousse annécienne, apparue fin 2022, à cheval entre Annecy et Lille selon les premières présentations, et qui accélère depuis 2024.
Ekip en bref – Ce qui la rend différente la nouvelle carte qui aligne achat, impact et plaisir
Le principe. Ekip fonctionne comme une carte titre‑restaurant… mais mieux orientée. L’utilisateur paie partout où les titres‑restaurant sont acceptés et, dans des lieux référencés pour leurs pratiques durables, il cumule une récompense de 10 à 20 % du montant dépensé. L’application met en avant une sélection de “lieux engagés” (labels, critères durables) et un large réseau d’acceptation.
Le réseau. Ekip revendique une acceptation dans plus de 253 000 commerces et plus de 4 000 lieux écoresponsables référencés (épiceries bio, cantines solidaires, boulangeries végétales, etc.). Ces chiffres peuvent évoluer, mais illustrent une traction croissante.
L’impact. Le programme “Loves” redistribue 1 % des dépenses effectuées dans les commerces affiliés pour aider des personnes dans le besoin, et la société annonce orienter la trésorerie des titres‑restaurant vers des investissements de transition, évitant les industries fossiles.
Une actualité qui confirme le potentiel
L’histoire s’accélère à l’automne 2024 : Ekip lève 1,5 M€ pour accélérer son déploiement commercial, renforcer son produit et élargir son réseau de partenaires. Cette étape valide l’intérêt d’un modèle qui combine incitation positive (la récompense à l’achat responsable), transparence et utilité sociale. La presse locale souligne l’ADN annécien du projet et l’ambition nationale.
Côté usage, la promesse est lisible pour l’utilisateur : payer partout avec son titre‑restaurant, et être mieux récompensé quand il choisit un lieu écoresponsable. L’application guide la décision avec une carte géolocalisée des adresses sélectionnées selon des critères d’impact (alimentation végétale, anti‑gaspillage, circuits courts, etc.). Ekip met en avant des partenaires connus des consommateurs responsables (Biocoop, Nous Anti‑Gaspi, Café Joyeux…).
Pour mémoire, le titre‑restaurant concerne des millions de salariés en France : un levier du quotidien, donc puissant, pour faire évoluer les habitudes. Des sources sectorielles rappellent qu’au moins 4 millions de personnes en bénéficient aujourd’hui, ce qui donne la mesure des enjeux si l’on parvient à réorienter ces flux vers des lieux plus vertueux.
Pourquoi ce ticket‑restaurant écoresponsable compte
1) Un alignement entre RSE et pouvoir d’achat. En récompensant l’achat responsable (10 à 20 % selon le lieu), Ekip transforme une dépense subie en gain tangible pour l’utilisateur. Dans un contexte de tension budgétaire, l’incitation positive est clé : elle valorise l’effort sans demander un sacrifice de confort.
2) Un signal fort au marché HCR. Les restaurateurs et commerces engagés gagnent en trafic qualifié. La logique de fléchage nourrit un cercle vertueux : plus il y a de lieux référencés, plus l’expérience est riche, plus l’utilisateur est incité à choisir l’option responsable. Ekip explique que ce fléchage peut doubler la fréquentation moyenne des lieux engagés, un argument d’acquisition de valeur pour ces adresses. (Indication fournie par l’éditeur, sujette à évolution.)
3) Une réponse aux critiques historiques du secteur. Commissions jugées élevées, lenteurs de remboursement, opacité… Le monde du titre‑restaurant a longtemps été critiqué. Ekip se positionne sur la transparence d’usage et la cohérence de la chaîne de valeur (du paiement jusqu’à l’usage des fonds via son pilier “Invests”). Si l’on se rappelle que le marché a été dominé par quelques acteurs historiques et bousculé par la dématérialisation, l’arrivée d’offres à impact crédibles contribue à assainir la confiance.
4) L’effet “second hand mindset”. Le succès de la seconde main a prouvé qu’un choix raisonnable peut devenir un réflexe grand public. Sur Seconde Media, notre analyse de fond sur “la nouvelle norme du shopping responsable” montre comment cette bascule culturelle s’opère déjà ; Ekip capitalise sur le même ressort, mais dans l’assiette. → Lire : Seconde main : la nouvelle norme du shopping responsable.
5) Des parallèles inspirants. Quand une filière gagne en maturité, on voit émerger consolidations et repositionnements. Notre décryptage de la reprise d’OMAJ par Opla dans la mode circulaire illustre cette logique d’évolution de marché : c’est instructif pour un écosystème du titre‑restaurant qui s’ouvre à des acteurs à impact. → Lire : Reprise OMAJ par Opla : une nouvelle étape pour la seconde main textile.
6) Le rôle des grandes enseignes dans la diffusion. La transformation s’accélère quand des poids lourds structurent des offres accessibles. Dans le meuble, notre guide sur “IKEA Seconde Vie” montre comment une marque peut normaliser un geste durable sans complexifier l’expérience. Le ticket‑restaurant écoresponsable suit une logique comparable : rendre le bon choix simple et valorisant. → Lire : Décryptage “IKEA Seconde Vie”.
Testez, comparez, partagez
Vous êtes DRH, dirigeant·e, ou simplement curieux·se de passer au ticket‑restaurant écoresponsable ? Testez la carte, comparez l’expérience dans vos adresses favorites, et faites remonter vos retours aux équipes Ekip pour enrichir la sélection des lieux engagés.
Ce sont les usages — quotidiens, concrets — qui font évoluer les standards d’un marché. Et si, comme pour la seconde main, la solution responsable devenait la voie la plus simple ?
