Chaque rentrée scolaire rime avec liste de fournitures… et facture salée. Mais en 2024, une alternative durable et économique s’impose doucement mais sûrement : les fournitures scolaires de seconde main. Face à la hausse du coût de la vie, de plus en plus de familles adoptent ce réflexe malin pour faire des économies tout en consommant autrement.
Une rentrée sous tension… et sous le signe de l’occasion
Entre inflation persistante, prix en hausse et pouvoir d’achat en berne, les dépenses liées à la rentrée scolaire pèsent lourd dans le budget des ménages. Selon les dernières données relayées par la Confédération syndicale des familles, le coût moyen d’un panier de fournitures a augmenté de plus de 10 % en un an. Une hausse qui incite nombre de foyers à revoir leurs habitudes.
C’est dans ce contexte que la seconde main s’impose comme une solution de bon sens. S’équiper pour la rentrée ne signifie plus nécessairement acheter du neuf. De la trousse au cartable, en passant par les cahiers, classeurs, calculatrices et même les manuels scolaires, tout (ou presque) peut se trouver d’occasion – et en très bon état.
Où trouver des fournitures scolaires d’occasion ? Les bons plans à connaître
Plateformes dédiées ou grand public
De nombreuses plateformes et initiatives facilitent aujourd’hui l’accès aux fournitures scolaires de seconde main. Vinted, Leboncoin ou Beebs regorgent de produits scolaires proposés à petits prix par d’autres familles. Sur Beebs notamment, une rubrique dédiée aux fournitures scolaires permet de filtrer par niveau scolaire, type d’objet et lieu – un vrai gain de temps pour les parents pressés.
Acteurs locaux
Des structures comme Emmaüs ou les ressourceries locales (ex : REFER) organisent également des ventes solidaires où il est possible de dénicher classeurs, trousses, cahiers ou matériel d’art plastique à des tarifs dérisoires. À Perpignan, par exemple, des collectes et redistributions sont organisées chaque été en collaboration avec les collectivités locales, une initiative saluée par les associations d’aide aux familles en difficulté.
Dons gratuits et initiatives solidaires
Autre piste : les bourses aux fournitures et les dons entre particuliers, à l’image de Geev, une appli bien connue pour donner ou recevoir gratuitement toutes sortes d’objets. La plateforme a même ouvert un Geev Shop, dont Seconde Media a récemment parlé dans son article sur la première boutique où tout est gratuit, illustrant parfaitement cette dynamique solidaire.
Le succès croissant des plateformes dédiées
Certaines plateformes font même du marché de la rentrée une spécialité. C’est le cas de Beebs, l’application de revente entre parents, ou encore de Scoléo, qui permet d’acheter des fournitures mutualisées, parfois accompagnées d’un module pour revendre ou échanger ses articles inutilisés.
Les promotions sur du matériel d’occasion sont également de plus en plus visibles. Sur Leboncoin, de nombreuses annonces saisonnières surgissent entre juillet et septembre, ciblant directement les familles à la recherche de cartables, trousses ou manuels. Et les marques s’y mettent aussi : Décathlon propose par exemple des opérations de don ou reprise de matériel via ses boutiques.
Un changement culturel en marche
Une tendance qui s’ancre dans les habitudes
Ce qui, il y a dix ans, aurait été vu comme un choix par défaut devient aujourd’hui un acte réfléchi, valorisé. Le recours aux fournitures scolaires d’occasion n’est plus une honte, mais un engagement. Une manière responsable et concrète de consommer autrement, dans un contexte où chaque euro et chaque geste comptent.
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 40 % des familles envisagent désormais d’acheter au moins une partie de leurs fournitures d’occasion, selon un sondage réalisé par Boursorama. Cette progression rapide montre que le mouvement est profond, porté par une nouvelle génération de parents plus attentifs, plus exigeants aussi.
D’autant plus que la démarche peut s’élargir à bien d’autres domaines : vêtements, équipements sportifs, instruments de musique… Seconde Media explore d’ailleurs régulièrement ces évolutions dans ses dossiers thématiques sur les initiatives circulaires, prouvant que la seconde main est bien plus qu’une tendance : un vrai mode de vie.
Une rentrée différente, mais pas moins réussie
Adopter les fournitures scolaires de seconde main, c’est cocher toutes les bonnes cases : faire des économies, agir pour l’environnement, apprendre la sobriété heureuse à ses enfants et soutenir des circuits de solidarité.
Il ne s’agit pas de tout changer du jour au lendemain, mais de tester, petit à petit. Reprendre des cahiers non utilisés, acheter une trousse sur Vinted, participer à une bourse scolaire… Ces gestes simples changent tout.