Et si votre vieux meuble IKEA cachait une étiquette capable de raconter son histoire ? C’est le pari de “Hidden Tags”, une campagne pour célébrer la seconde main lancée par IKEA au Portugal. En effet, elle valorise la longévité de ses produits et encourage la consommation circulaire.
Dans un monde où la seconde main prend une place de plus en plus centrale, IKEA meubles seconde main devient un sujet marketing aussi bien que sociétal. Et cette opération, simple en apparence, en dit long sur les ambitions de la marque.
Une campagne imaginée autour des étiquettes cachées
Lancée début 2025, la campagne “Hidden Tags” ne repose pas sur de nouvelles technologies ou gadgets connectés. IKEA a au contraire misé sur un élément déjà présent dans ses produits : l’étiquette de fabrication.
Sur chaque meuble IKEA se trouve une petite étiquette discrète comportant un code et une date. IKEA a invité ses clients portugais à rechercher ces étiquettes dans leurs meubles anciens, à les photographier et à les soumettre via une plateforme dédiée.
L’objectif : retracer l’ancienneté des meubles IKEA encore en circulation dans les foyers.
Plus de 4 500 participations… et un meuble de 1969 !
Le succès a dépassé les attentes. Plus de 4 500 meubles IKEA ont été recensés par des utilisateurs à travers le Portugal, avec un âge moyen de 18,5 ans. Le plus vieux identifié ? Une table en bois datant de 1969. Une longévité que peu auraient attribuée à la marque de mobilier suédoise, souvent perçue comme productrice de meubles éphémères.
Cette campagne renforce l’idée que les produits IKEA, bien qu’accessibles et souvent auto-montés, peuvent durer dans le temps, et même traverser les générations.
IKEA et la seconde main : un engagement qui s’ancre
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de durabilité portée par IKEA à l’international. En parallèle, la marque teste depuis 2022 des services de revente entre particuliers, comme “IKEA Preowned”, déjà actifs en Espagne et en Norvège.
De plus, certains magasins en Europe disposent désormais de corners de seconde main, où les meubles retournés, reconditionnés ou issus de la présentation sont revendus à prix réduit.
Avec “Hidden Tags”, IKEA ne vend rien. Elle raconte, valorise et renforce le lien émotionnel entre les clients et leurs meubles. Une démarche en rupture avec la logique du neuf systématique.
Un effet immédiat sur le marché du meuble d’occasion
Fait intéressant : suite à la campagne, les plateformes de revente portugaises ont observé une hausse des annonces de meubles IKEA, avec des vendeurs mettant en avant la présence de l’étiquette d’origine comme argument de confiance et de qualité.
Le discours autour de la seconde main évolue : on ne parle plus uniquement de bon plan ou de recyclage, mais de valeur durable, de transmission, d’histoire à partager.
Une campagne simple, mais exemplaire
“Hidden Tags” n’est pas une opération commerciale. C’est un outil de communication malin, qui transforme une habitude banale (garder un meuble IKEA) en acte d’engagement écologique.
Sans discours moralisateur, la marque réussit à :
- Redorer l’image de ses produits anciens
- Encourager la réutilisation plutôt que l’achat neuf
- Inspirer la fierté chez les clients possédant du mobilier IKEA depuis longtemps
C’est une leçon de storytelling circulaire, que d’autres grandes marques pourraient suivre.
Une invitation à redécouvrir vos meubles IKEA
Vous avez un vieux bureau IKEA dans votre salon ? Un tabouret héritage de votre premier studio ? Il est peut-être temps de lui accorder une nouvelle attention.
🔎 Regardez sous le meuble : vous y trouverez peut-être cette fameuse étiquette.
💬 Racontez son histoire : chaque meuble porte en lui une part de notre quotidien.
♻️ Donnez-lui une seconde vie : en le réparant, en le transmettant, ou en le revendant.
Avec Hidden Tags, IKEA démontre qu’un marketing responsable peut avoir un impact réel, tant sur les comportements que sur l’image perçue des produits d’occasion. Un pas de plus vers une consommation plus circulaire, où le passé devient aussi désirable que le neuf.