La revente de jouets d’occasion n’est plus réservée aux brocantes et aux plateformes entre particuliers. Elle s’installe désormais en rayon, au cœur des grandes enseignes. Fnac, Intermarché, Cash Converter : toutes misent sur des partenariats stratégiques pour répondre aux attentes des familles soucieuses de budget… et de planète. Une tendance forte, bien ancrée dans la consommation responsable.
Une nouvelle ère pour le jouet d’occasion
Longtemps relégué au rang de “seconde main bricolée”, le jouet d’occasion fait aujourd’hui son grand retour, soutenu par des entreprises spécialisées et des distributeurs puissants. Le marché du jouet reconditionné affiche une progression fulgurante : +23 % en 2024, pour atteindre plus de 330 millions d’euros, selon les dernières estimations. Cette croissance est portée par un double mouvement : la volonté des consommateurs de mieux consommer, et l’engagement des enseignes pour des offres plus durables.
C’est dans ce contexte que plusieurs initiatives voient le jour en grande distribution, avec des acteurs comme Deuzio, Jouga ou Kidibam, qui déploient leurs solutions dans les rayons jouets de nos magasins du quotidien.
Fnac et Deuzio : une reprise intelligente en magasin
L’enseigne Fnac, déjà active sur la seconde main dans le domaine des produits high-tech, passe la vitesse supérieure sur les jeux vidéo, jeux de société et jouets. Son partenariat avec la startup Deuzio, spécialiste de la reprise BtoB de produits culturels, est une petite révolution.
Concrètement, ce dispositif permet aux clients de faire estimer en ligne leurs anciens jouets ou jeux, puis de les déposer en magasin. En échange, ils reçoivent une carte cadeau utilisable chez Fnac. L’expérience est simple, rapide et fluide grâce à l’intégration de l’API Deuzio dans l’écosystème digital de l’enseigne.
Fnac ne se contente pas de répondre à une demande client : elle anticipe une évolution durable des modes de consommation. Une stratégie déjà abordée dans cet article de Seconde Media sur la reprise d’occasion avec Deuzio et Cdiscount, qui montre comment la tech et le retail se rencontrent pour fluidifier la seconde main.
Jouga : le jouet d’occasion en rayon chez Intermarché
Autre acteur clé de cette transformation : Jouga, qui collabore activement avec plusieurs distributeurs, dont Intermarché. Ici, le jouet reconditionné s’installe directement en rayon. Triés, nettoyés et testés, les jouets proposés répondent à des standards de qualité élevés, tout en étant vendus à des prix imbattables : souvent 30 à 50 % moins chers que du neuf.
L’article Jouga accélère : ses jouets d’occasion en grande distribution revient en détail sur ce modèle novateur. Jouga s’appuie sur une logistique BtoB bien huilée : collecte auprès de particuliers, tri en entrepôt, reconditionnement, et mise en rayon dans les grandes surfaces. Résultat : les familles retrouvent le plaisir du jeu à petit prix, sans compromis sur la qualité.
Avec déjà 70 magasins partenaires début 2025, et l’objectif d’atteindre les 100 points de vente d’ici la fin de l’année, Jouga devient un pionnier du jouet seconde main en grande distribution. Une alternative concrète au neuf, et un levier de fidélisation pour les enseignes.
Cash Converter & Kidibam : synergie entre spécialistes
Le réseau Cash Converter, historiquement positionné sur le marché de la seconde main, élargit aussi son champ d’action vers les jouets, en nouant des synergies avec Kidibam, une jeune pousse française qui monte en puissance.
Kidibam, c’est plus de 15 000 références reconditionnées, un atelier de remise en état et même une bibliothèque gratuite des règles de jeux en ligne pour ne plus jamais perdre la notice d’un jeu de société. Ce service innovant vient compléter une offre orientée familles, qualitative et économique.
Le rapprochement avec Cash Converter pourrait permettre une extension en magasin, avec des corners dédiés, ou une mutualisation des stocks. Un modèle hybride entre vente physique et e-commerce, qui pourrait s’étendre rapidement dans les prochains mois.
Les grandes enseignes passent à l’action
Toutes ces initiatives ne sont pas isolées. Elles dessinent un mouvement global vers un nouveau standard de consommation. Les grandes surfaces comprennent qu’il ne suffit plus d’ajouter un logo “éco-responsable” en rayon : il faut proposer des solutions concrètes, accessibles et crédibles. L’occasion, en particulier sur le jouet, est un excellent levier pour répondre à cette attente.
Et les avantages sont nombreux :
Les enseignes attirent une clientèle sensible à l’écologie et au pouvoir d’achat.
Elles valorisent des flux logistiques existants (collecte, SAV, e-commerce).
Elles se démarquent par une offre unique sur le marché, à forte valeur ajoutée sociale.
La dynamique s’inscrit dans un mouvement plus large, déjà abordé dans cet article sur le réemploi des jouets : réparation, dons, inclusion sociale et soutien aux filières locales font partie intégrante de l’écosystème qui se construit.
Un avenir durable et ludique pour la seconde main
Le jouet seconde main n’est plus un marché de niche : c’est une nouvelle norme qui s’installe, notamment dans les rayons des grandes surfaces. Fnac, Intermarché, Cash Converter, et bientôt peut-être Carrefour, Cultura ou encore Leclerc, prennent position sur ce terrain fertile.
Pour les consommateurs, c’est une promesse tenue : offrir des jouets de qualité, à moindre coût, tout en réduisant l’impact environnemental. Pour les enseignes, c’est un atout stratégique indéniable.
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