Le marché des jouets d’occasion 2025 en France franchit un cap. Porté par la recherche de prix justes, la conscience écologique et une offre mieux structurée, il s’impose désormais comme un véritable pilier de la consommation familiale. Le baromètre Circana x Ecomaison, publié au printemps 2025, confirme la dynamique et éclaire les moteurs de croissance, canal par canal. L’étude s’inscrit dans une démarche suivie depuis plusieurs éditions, avec un même objectif : accélérer le réemploi dans la filière jouets.
Ce que montre le baromètre 2024… pour éclairer 2025
Les principaux enseignements chiffrés du baromètre (édition 2024, publiée en mars 2025) dessinent une trajectoire solide :
+23 % de ventes sur la seconde main jouets en 2024, tirées par la progression des unités.
7,1 % de part pour l’occasion sur l’ensemble des ventes de jeux et jouets (neuf + occasion). À l’échelle du marché global (≈ 4,7 Mds €), cela représente environ 330 M€ de chiffre d’affaires.
L’online accélère : ventes d’occasion +25 % en ligne, plus rapide que l’offline (+20 %). L’occasion pèse désormais ≈ 14,7 % des ventes online, contre ≈ 3,7 % en magasin.
Ces repères dressent une base factuelle claire pour analyser 2025 : une croissance forte, une bascule digitale nette et un poids de l’occasion désormais structurel.
Côté usages, le baromètre souligne que Noël et les anniversaires restent des moments clés d’achat, que la confiance progresse et que la motivation prix demeure n° 1… même si la dimension écologique gagne du terrain. Les freins perçus diffèrent selon le canal (qualité/état et impossibilité d’examiner le produit en ligne ; prix et disponibilité en point de vente). Autant d’indices pour orienter l’offre en 2025.
Analyse : pourquoi le marché jouets d’occasion 2025 France accélère
1) Un “product‑market fit” désormais clair
Le jouet est par nature réutilisable : temps d’usage court, rotation rapide, préférence des enfants pour la variété plutôt que la nouveauté pure. Les chiffres valident la bascule : l’occasion gagne du terrain en ligne, où les familles comparent, filtrent et commandent sereinement. La part online de la seconde main jouets (≈ 14,7 %) confirme l’existence d’un marché large et régulier.
2) La distribution s’organise
Le marché n’est plus cantonné aux plateformes entre particuliers : les enseignes généralistes et culturelles structurent une offre cadrée, avec reprise, tri, contrôle et mise en rayon. Panorama :
Fnac x Deuzio : la reprise s’installe en magasin, avec estimation et bon d’achat, ce qui lève des freins d’usage et crédibilise l’occasion aux yeux du grand public. Voir notre dossier jouet de seconde main en grande distribution pour les dispositifs et cas d’usage concrets.
JOUGA : la start‑up déploie des corners de jouets reconditionnés directement en grande surface. En mai 2025, plus de 70 magasins partenaires sont annoncés ; l’entreprise cible la barre des 100 d’ici fin d’année. Un modèle B2B huilé : collecte, tri, contrôle, reconditionnement, logistique magasin. À lire : JOUGA accélère en grande distribution.
Kidibam : innovation servicielle avec une bibliothèque gratuite des règles de jeux. Elle résout un frein réel du réemploi (notice manquante = revente difficile) et redonne de la valeur aux jeux. Décryptage : la bibliothèque de règles de jeux Kidibam.
Ces mouvements, complémentaires, professionnalisent la filière : normes qualité, traçabilité, expérience client simplifiée. Résultat : confiance et fréquence d’achat progressent.
3) Un mix online/offline à affiner
Les données montrent que la croissance online surperforme l’offline. En 2025, les acteurs qui gagneront seront ceux qui :
rendent l’état des produits lisible (notations, photos macro, checklist),
rassurent sur la sécurité et l’hygiène (tests, nettoyage, pièces manquantes comblées),
fluidifient collecte et reprise (bon d’achat immédiat, étiquettes prépayées, casiers),
rapprochent le digital du magasin (click & collect, corners d’occasion, SAV circulaire).
C’est exactement la voie empruntée par les enseignes citées plus haut et documentée par le baromètre.
4) Des chiffres à suivre de près
Part de marché : autour de 7 % aujourd’hui, avec un scénario qui dépasserait 10 % d’ici 2030 si la trajectoire se prolonge.
Rôle des marketplaces : Vinted progresse et talonne Leboncoin sur l’occasion jouets, ce qui entretient la tension concurrentielle et tire l’innovation.
Saisonnalité : Noël reste un pic, mais l’achat “coup de cœur” monte, signe d’un usage décomplexé de l’occasion.
Ces points sont explicités dans l’étude Circana x Ecomaison et servent de boussole pour 2025.
Études de cas : quand l’écosystème passe de l’intention à l’exécution
Distribution culturelle : la reprise en magasin (Fnac x Deuzio) capte des flux dormants, transforme le tri à la maison en pouvoir d’achat, et renforce la fidélité.
Grande distribution : les corners JOUGA montrent que l’occasion peut cohabiter avec le neuf, sans friction opérationnelle. Standards qualité, pricing clair, merchandising dédié : tout y est.
Service utile : Kidibam apporte la “brique manquante” : retrouver une règle perdue pour revendre ou réutiliser un jeu. Impact direct sur la valeur de revente et le taux de réemploi..
Ce qu’il faut retenir pour 2025
Le marché des jouets d’occasion 2025 en France est solide, chiffré et en progression rapide.
L’onboarding du retail (reprise, corners, garanties) accélère la confiance.
L’online prend la tête de la croissance, mais la preuve produit et la logistique feront la différence.
L’innovation service (notice, pièces manquantes, contrôle, packaging) lève les derniers freins.
La filière se structure grâce à des repères partagés par tous les acteurs : c’est l’apport majeur du baromètre Circana x Ecomaison, troisième édition.
Pour un suivi régulier des tendances et des chiffres à jour, consultez la page Circana & Ecomaison dédiée au baromètre et sa publication 2025.
