Le géant chinois de la fast-fashion, Shein, a lancé en juin 2024 sa propre plateforme de revente de vêtements d’occasion, baptisée Shein Exchange, en France. Cette initiative vise à permettre aux clients de vendre et d’acheter des articles Shein de seconde main, voulant officiellement s’inscrire ainsi dans une démarche d’économie circulaire…
Contexte de la création de Shein Exchange
Shein, souvent critiqué pour son impact environnemental et social, a été accusé de pratiques telles que le travail forcé, des rémunérations insuffisantes et l’utilisation de produits chimiques nocifs. Face à ces critiques et à une pression croissante pour adopter des pratiques plus durables, l’entreprise a lancé Shein Exchange. Cette plateforme permet aux utilisateurs de revendre leurs articles Shein directement via l’application.
Shein Exchange : Un vaste écran de fumée
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Qualité des produits: La durabilité des articles Shein est souvent remise en question. Certains se demandent si ces vêtements, conçus pour être tendance mais peu coûteux, sont adaptés à une seconde vie.
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Encouragement à la surconsommation: La facilité de revente pourrait inciter les consommateurs à acheter davantage, sachant qu’ils peuvent revendre leurs articles par la suite, ce qui pourrait aller à l’encontre des principes de durabilité.
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Accusations de greenwashing: Certains observateurs estiment que cette initiative pourrait être une stratégie de « greenwashing », visant à améliorer l’image de l’entreprise sans apporter de réels changements à ses pratiques de production.
Une plateforme qui ne répond pas aux critères de base
La plateforme propose une variété de vêtements reflétant le renouvellement rapide des collections de la marque. Les articles sont souvent présentés sur des cintres ou à plat, avec des tissus fréquemment froissés, ce qui peut donner une impression de négligence.
De plus, les filtres disponibles permettent de trier les produits par catégorie, taille et état, mais leur efficacité est parfois limitée, affichant des articles hors des critères sélectionnés.
Des éléments qui montrent que contrairement à des initiatives abouties dans le prêt-à-porter de seconde main comme Jules, Shein n’a même pas pris la peine de faire une plateforme fonctionnelle. Coup de com ou véritable engagement circulaire ? Peu de place au doute.
En bref…
Shein Exchange représente une tentative du géant de la fast fashion de s’adapter aux préoccupations environnementales et sociales actuelles. Cependant, tout semble laisser penser que la plateforme n’est qu’un simple outil de marketing sans réel impact positif sur l’industrie de la mode. L’avez-vous testé ?